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A warm little pond

2024
Eau bénite par un frère dominicain ; eau bénite par l’artiste
Dimensions variables

La bénédiction de l’eau relie l’ici-bas au principe supérieur : la parole produit le sacramental, l'eau devient bénite et se charge d’un dunamis, d’une force indicible.
L'Histoire joue avec les signes : une fois retirés les monothéismes, l’artiste hérite d'une place de créateur, de créatrice. Dans le catholicisme, l'eau ne peut être bénite que par un homme. Alix Boillot n'est ni catholique ni un homme mais partageant le principe de la performativité de la parole, elle peut, en tant qu'artiste, bénir et déplacer à son tour la valeur de l'eau : alors émerge l’inframince (l'intervalle imperceptible qui sépare l'eau de l'eau bénite), cousin du transcendant.

Le titre A warm little pond convoque un autre point d’eau sur lequel un imaginaire est projeté : Charles Darwin, face au mystère des origines, suggère que le berceau du vivant serait un petit étang chaud.



Villa Médicis, automne 2024
Dans le cadre de l'exposition collective Le Chant des sirènes
Commissaires : Caroline Courrioux, Sam Stourdzé
L'eau était alors déposée dans les bénitiers de Raffaela Naldi Rossano.



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